EDENChocola

Au pays des troululus.

Vendredi 9 janvier 2009 à 19:54

Le procès a pris fin. La peine est tombée. Mais il reste un vide. Un vide que personne ne saurait combler. Et ce vide est le manque de quelque chose d'essentiel. Le crime. C'est le crime commis qui n'est pas présent. Et qui ne l'a jamais été. Jamais. D'ailleurs quel crime est-ce ? La victime n'en est pas une, le criminel n'en est pas un. Une grande comédie se joue. Et pourtant, la peine est tombée. La personne jugée coupable, faussement, a écopé d'un sursis à durée indéterminée. Et ce sursis est bien présent.
La vie en sursis.
Être condamné à une peine insupportable pour un crime qu'on ignore. Peu de choses sont aussi difficiles. L'impression de cette culpabilité qui nous pèse, et les Autres qui se comportent comme si le pardon allait être difficile. Mais Il n'y a pas de pardon a faire, aucune escuse a fournir. Et ce silence qui nous ronge et qui ne fait que tirer sur la corde qui nous retiens à la réalité. Quand un regard, un mot, un souffle des personnes que l'on aime nous ecorche, nous brûle de l'interieur et ne fait qu'avancer l'heure de notre dernier souffle. Et quand on ignore pourquoi. Ce silence qui ne cesse. Ce monde qui ne tourne plus. Notre vie qui s'est arrétée. Cette attente, trop longue. Beaucoup trop longue.
Je n'en peux plus.
 
"Embrasse moi encore."

Un jour je créerai mon Utopie.
Une Utopie éphemère qui prendra fin au dernier souffle des notres. Cette Utopie sera isolée de ce monde. Je veux trouver l'endroit qui n'apas de nom. Puisque sur cette Terre, chaque parcelle du sol ou même du ciel a un propriétaire, je veux partir loin. Sur une autre planète. On dit que la lune a déjà vendu tous ses terrains. Très bien. Alors la lune ne sera pas notre hôte. Cette Utopie sera petite. Son tout sera un bâtiment et un grand parc avec des bancs blancs. Dans notre grande maison, les pièces seront blanches. Toutes blanches. Avec un sol, un plafond et des murs mous. Comme une pièce tapissée de nuages. Et puis de grands dortoirs. La loi sera sentiment. Folie sera prétexte de tout. Actes, mots, pensées.
Un hôpital psychiatrique.
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Samedi 29 novembre 2008 à 14:27

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picture by acrylicana

Si j'avais un ami imaginaire, ce serait un mec, d'abord. Et il serait pas net. Ce serait quelqu'un de formidable en tout points. Il serait un peu bargeot parce que comme ça je me sentirais moins seule. Et puis il serait gentil, et célibataire sauf quand je le serais plus. On serait tout pareil. Et il me comprendrais. Même quand je dis les choses les moins incohérentes au monde. On rirait comme des tordus sur des trucs complètement débiles. Mais au moins on serait bien. Parfois, on se disputerait pour des petites choses. Mais dès le lendemain on redeviendrais copains. On se bouderait plus. On arrèterait de se tirer la langue. Il oublierait pas mon anniversaire et j'oublierais pas le sien. Il serait pas beau mais pas moche non plus, et jamais je tomberais amoureuse par amour de lui. Je serais juste amoureuse par amitié. Lui aussi. Et il partirait jamais, jamais de la vie. Jamais je serais toute seule parce que lui il serait toujours là. Les grands disent que les amis imaginaires partent un jour. Mais c'est pas vrai. En tout cas lui il partirait jamais. Il y aurait pas un matin sans que je sois contente qu'il soit là.


"J'ai pas envie de grandir. "
C'est à peu près tout ce que je pense en ce moment. Mais c'est trop tard. Le "processus" est enclenché. J'ai pas envie de grandir. Dans trois ans, j'en aurai 18. Et impossible de faire machine arrière. Dans deux ans, c'est les études. Et après le travail. Encore un truc de grands. Et toutes les complications. Toutes les choses de la vie "adulte" que j'ai pas envie de connaitre. Finalement je l'aime bien ce petit confort parental. Même si je ne m'entends pas avec mes parents, je me rends compte que je suis bien, que je suis en sécurité. Et ça me rassure. J'ai pas envie de sortir de ça. Rentrer dans la "cour des grands" ne m'interresse plus. Quand on est petit on dit : "quand je serais grand, je voudrais être". Et bien moi, quand je serais grande je voudrais être petite. Je voudrais retourner en arrière, continuer à rêver des aventures de Max et Lili, croire au père noel et à la petite souris, avoir peur du loup, lire chouchou lapin sans arrêt, jouer à la maman, coller des photos de britney spears sur les murs de ma chambre, écouter Oups i dit il again et danser dessus sans eprouver une minuscule pointe de honte, avoir un fiancé et croire que je finirais ma vie avec lui, mettre mes pièces dans ma tirelire-cochon, regarder pokemon et les minikeums a la télé et être contente d'aller à l'école, mettre des robes sans avoir honte. Retourner en petite enfance quoi.

Mercredi 26 novembre 2008 à 19:49

OUSTE

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